2010
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Ruth Rose, « La politique familiale au Québec : la recherche d’un équilibre entre différents objectifs », Santé, Société et Solidarité, ID : 10.3406/oss.2010.1411
La politique familiale du Québec, de loin la plus élaborée de toute l’Amérique du Nord, se compare favorablement à celles des pays européens les plus progressistes en la matière. En plus de la promotion de la natalité, cette politique vise l’équité sociale, le développement des enfants et l’intégration des femmes en emploi. Ensemble, le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec offrent aux familles les plus pauvres un soutien monétaire assez généreux. Les montants versés diminuent à mesure que le revenu familial augmente, mais les familles ayant des revenus supérieurs à 100 000 $ par année reçoivent quand même une aide de plusieurs milliers de dollars. Par ailleurs, le Québec est la seule province canadienne à proposer des services de garde à un tarif réduit de 7 $ par jour pour les enfants d’âge préscolaire et scolaire. En outre, il offre des prestations parentales pendant un maximum de 55 semaines, dont cinq réservées aux pères, à des conditions plus généreuses que le programme fédéral d’assurance emploi en vigueur dans les autres provinces. Cette politique familiale semble avoir eu un impact favorable sur l’indice synthétique de fécondité, qui est passé de 1,45 en 2000 à 1,74 en 2008, ainsi que sur la participation au marché du travail des mères.