Le général Gouraud, parcours d'un colonial (1867-1946)

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2011

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Julie d' Andurain, « Le général Gouraud, parcours d'un colonial (1867-1946) », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.2011.4530


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Julie d'ANDURAIN : Le général Gouraud, parcours d'un colonial (1867-1946). Le général Henri Gouraud (1 867-1 946), parcours d'un colonial. Henri Joseph Etienne Gouraud se découvre très tôt une attirance pour le monde militaire. Fils d'un médecin parisien, Henri Gouraud étudie au collège Stanislas avant d'intégrer Saint-Cyr. Il fait ensuite ses classes à Montbéliard avant de se décider à partir pour l'Afrique. Par la durée de son service en Afrique (1894-1914), Henri Gouraud doit être considéré avant tout comme un colonial. Sa carrière africaine peut se lire comme un résumé géographique de l'occupation de l'Afrique par les Français. En suivant son parcours colonial, on assiste progressivement à la naissance de l'Afrique Occidentale Française. Henri Gouraud commence sa carrière au Soudan. Capitaine en 1898, il a l'honneur d'arrêter dans des conditions très difficiles l'Almamy Samory qui, depuis 1881, avait réussi à constituer un Etat musulman très puissant et hostile aux Français. L'arrestation de Samory le propulse auprès des personnalités coloniales de l'époque qui sont sur le point de fonder le Comité de l'Afrique française. Venu en France pour des conférences sur le Soudan, Henri Gouraud fait la connaissance du Prince d'Arenberg, du lieutenant-colonel Lyautey, du général Gallieni et de l'explorateur Binger, mais surtout d'Eugène Etienne, âme du groupe colonial à la Chambre des députés, sous-secrétaire d'Etat aux Colonies de 1889 à 1892 qui devient son protecteur. Grâce à ce dernier, la carrière du jeune chef de bataillon avance très vite. Promu Commandant en 1901, il prend la direction d'une colonne dans le IIIe Territoire militaire au Tchad, puis est maintenu comme Commandant du Territoire militaire de l'Oubangui-Chari. Colonel en 1906, il est appelé pour servir comme Commissaire du Gouvernement en Mauritanie à la demande du Gouverneur général Roume. Il réclame alors l'autorisation de mener la campagne de l'Adrar afin de réduire les tribus qui viennent assaillir les Français en Mauritanie. Le colonel Gouraud appelle de ses vœux la jonction entre la Mauritanie et le Maroc. Une fois l'Adrar conquise et pacifiée en 1910, il rejoint l'équipe de Lyautey au Maroc. La réduction des rebelles après la révolte des Tabors de Fez lui permet de gagner les étoiles de général de brigade (1912) ; il est alors le plus jeune général de l'Armée Française. Enfin en mai 1914, les généraux Gouraud et Aumgarten établissent la jonction des deux Maroc. Après celle des missionnaires et des explorateurs, puis celle des militaires-explorateurs, Gouraud appartient à une autre génération de coloniaux africains, celle des militaires-administrateurs, chargés de pacifier les régions avant de les transmettre aux administrateurs civils. Sa carrière, particulièrement rapide, peut servir de point de référence pour réfléchir sur l'avancement des militaires aux colonies.

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