Des médiateurs effacés ? Les professeurs d'arabe des collèges et lycées d'Algérie (1840-1940)

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2011

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Alain Messaoudi, « Des médiateurs effacés ? Les professeurs d'arabe des collèges et lycées d'Algérie (1840-1940) », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.2011.4542


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Alain MESSAOUDI : Des médiateurs effacés ? Éléments d'une prosopographie des professeurs d'arabe des collèges et lycées d'Algérie (1840-1940). La figure du professeur d'arabe me semble présenter un intérêt particulier : à la charnière du monde « européen » et du monde « indigène », il s'agit peut-être d'un milieu intermédiaire permettant d'approcher un espace d'interculturalité. On peut se demander dans quelle mesure ce milieu a été sollicité pour exercer un rôle de médiation dans un contexte colonial où la mémoire des violences de la conquête reste sous-jacente et les oppositions communautaires/nationales toujours vives. L'étude prosopographique devrait permettre de préciser dans quelle proportion ce groupe est composé de « métropolitains » formés en France, d'« Algériens » issus du monde colonial européen, de juifs et de musulmans d'Algérie, et dans quelle mesure cette proportion évolue avec le temps. On devrait ainsi pouvoir dégager des types correspondant à des profils générationnels différents. Et proposer ainsi une périodisation sans doute significative du point de vue de l'histoire générale de la colonisation. On sera particulièrement attentif à saisir les traits caractéristiques des professeurs qui sont en poste lors des décolonisations, pour examiner leur devenir dans les pays nouvellement indépendants, en France, ou ailleurs. Ce travail prosopographique a été déjà partiellement réalisé dans le cadre d'une thèse de doctorat en cours d'achèvement. Le corpus est suffisamment limité pour être traité exhaustivement, au moins pour ce qui est de l'Algérie. Pendant la période 1830-1880, le nombre des professeurs est très limité. L'étude prosopographique proprement dite doit donc concerner avant tout la période 1 880-1962, après l'institution de titres spécifiquement exigés des candidats à l'enseignement de l'arabe et après l'instauration de concours de recrutement en 1906. Les annuaires de l'université française permettent de recenser les professeurs d'arabe en Algérie. Leur identification permet d'accéder à leurs dossiers de carrière conservés dans la série F 17 aux archives nationales de France (une dérogation est nécessaire pour le personnel né après 1885). Les archives du rectorat d'Alger, conservées aux archives nationales d'Algérie, devraient permettre de compléter cette documentation. L'exploitation des sources concernant les professeurs qui ont fait l'ensemble de leur carrière en Tunisie et au Maroc est plus difficile : les archives concernant le personnel en activité dans les collèges et lycées dépendant des directions de l'instruction publique des Etats tunisien et marocain sont conservées à Tunis et à Rabat, sans que nous puissions être aujourd'hui assurés de pouvoir y accéder. Des entretiens avec d'anciens professeurs ou des membres de leur famille peuvent permettre de combler certaines lacunes de la documentation.

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