Le saint-simonien musulman Ismaÿl Urbain (1812-1884)

Résumé En Fr

Ismaÿl Urbain (1812-1884), Saint-Simonian and Muslim. The bicentenary of the birth of Thomas Ismaÿl Urbain - who was born on December 31st 1812 in Cayenne - has been listed as a French national celebration. In 2012 and 2013, it led to several exhibitions, conferences and symposiums, which generated great interest in France and Algeria. The climax of this celebration was the international symposium organized at the Bibliothèque de l’Arsenal and at the Institut du Monde Arabe on October 23rd and 24th 2013 : ‘‘ Ismaÿl Urbain, les saint-simoniens et le monde arabo-musulmman’’ (Ismaÿl Urbain, the Saints-Simonians, and the Arab-MuslimWorld). A method that is nowadays acknowledged by historians, biography based studies, allows us to cast a light on three aspects of his peculiar destiny : the meaning of his conversion to Saint-Simonism and then to Islam, his political and administrative part in the definition and implementation of Napoleon III’s Algerian policy ¢ which balanced between ‘‘ Royaume arabe’’ and a french-muslim Algeria, i. e. reformism or ‘‘ anti-colonism’’, and eventually his defense of Islam as a religion of tolerance and progress, which he expressed in several brochures and in an abundant journalistic production.

Le bicentenaire de la naissance de Thomas Ismaÿl Urbain ¢ il est né le 31 décembre 1812 à Cayenne ¢ qui a été inscrit au calendrier des célébrations nationales, a donné lieu en 2012 et 2013 à des exposition, conférences et colloques, qui ont suscité un vif intérêt en France et en Algérie. Le point d’orgue a été le colloque international qui s’est tenu à la Bibliothèque de l’Arsenal et à l’Institut du Monde Arabe les 23 et 24 octobre 2013, Ismaÿl Urbain, les saint-simoniens et le monde arabo-musulmman. Les travaux qui ont été menés à partir et autour de sa biographie, méthode aujourd’hui reconnue comme légitime par les historiens, éclairent trois facettes de ce personnage au destin singulier : le sens de sa conversion au saint-simonisme, puis à l’islam, son rôle politique et administratif dans la définition et la mise en oeuvre de la politique algérienne de Napoléon III, «Royaume arabe » ou Algérie franco-musulmane, (réformisme ou «anticolonisme » ), enfin, sa défense de l’islam, religion de tolérance et de progrès, dans plusieurs brochures et une abondante production journalistique.