Les analyses polliniques au Moyen-Orient

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1980

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Paléorient

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Arlette Leroi-Gourhan, « Les analyses polliniques au Moyen-Orient », Paléorient, ID : 10.3406/paleo.1980.4261


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Résumé En Fr

In the Middle East, the pollen analysis are still veryfew and the sequences covering several millennia are scarce. In spite of the fact that they offer some variations due to botanical factors, two types of pollen spectra are complementary : the first one deals with wet places as lakes and marshes, the second one cornes from dry soils which are generally related to archaeological sites. Punctual palynological results concern the last Interglacial and show the diversification of its floristic associations. For the lower and middle Wurm the first analyses display a range of fluctuations with interchanges ofeither wet phases when the for est extends or dry ones, characterized by a steppic landscape. In some regions, particularly in the littoral zone, the alternations between Mediterranean and temperate forest rythm the fluctuations of temperature. The cold-wet maximum seems to be dated around 45 000 B.P. On the other hand, a drastic drought characterizes the coldest wurmian phase, which probably explains the scarcity of the archeaological occupations between 23 000 to 19 500 B.P. Some trees, as lime and Pterocarya, which formerly reached south Lebanon, disappeared then. The late Glacial is interrupted by a few improvements dated to 17 000, 13 500, 12 000 B.P. Then, a richer and more diversified flora shows the beginning of the Holocene time. The desertification of certain regions for 6 000 years is certainly due to the climate. But the increasing density of populations since 10 000 years, the pastoral and agricultural practices have had such an influence on vegetation and soils that it is actually impossible, for the Middle East, to refer, as in Europe, to a Holocene botanical stratigraphy.

Au Moyen-Orient, les analyses polliniques sont encore peu nombreuses et rares sont les séquences traversant quelques dizaines de millénaires. Bien que comportant des variantes dues à des facteurs botaniques, deux types de travaux se complètent, les uns portant sur des sites humides (lacs, marais), les autres sur les sols secs, liés, pour la plupart, à des sites archéologiques. Quelques indications, mais seulement ponctuelles, concernent le dernier Interglaciaire et montrent la diversité des associations végétales qui y sont liées. Pour le Wùrm ancien et moyen, les premières analyses font apparaître une série d'oscillations où alternent l'humidité, avec le développement de la forêt et la sécheresse, avec la steppe. En certaines régions, entre autres la zone littorale, la forêt méditerranéenne alternant avec la forêt froide marque les fluctuations de la température. Le maximum froid-humide parait se situer vers 45 000 B.P. Une extrême sécheresse caractérise au contraire le maximum du froid wùrmien, provoquant très probablement la rareté des sites préhistoriques entre 23 000 et 19 500 B.P. Des arbres, comme le Pterocarya et le tilleul, qui avaient atteint le Sud Liban, disparaissent alors totalement de toute la région. Le Tardiglaciaire est coupé par quelques améliorations vers 17 000, 13 500, 12 000 B.P. Puis, une flore plus riche et variée marque les débuts de l'Holocène. La désertification de certaines régions depuis 6 000 ans est certainement un fait dû au climat, mais la densité de la population depuis 10 000 ans, le pastoralisme, l'agriculture ont eu tant de répercussions sur la végétation et sur les sols qu'il est actuellement impossible, pour les différentes régions du Moyen-Orient, de se baser sur des stratigraphies botaniques de l'Holocène, comme en Europe.

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