1999
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Olivier Picard, « Monnaies et guerre en Grèce classique », Pallas. Revue d'études antiques, ID : 10.3406/palla.1999.1582
Le nombre croissant des émissions monétaires à la fin du Vie siècle a pour conséquence la création d'un marché monétaire, où Athènes joue un rôle moteur, à cause de l'importance des émissions des chouettes qui sont l'instrument de la politique maritime et impérialiste de la cité, ce qui étouffe les ateliers des alliés. Dès le milieu du Ve siècle, la monnaie athénienne devient la monnaie hellénique par excellence. A l'inverse, les difficultés d'Athènes au IVe siècle ont pour contrepartie la vitalité des ateliers locaux qui imaginent divers procédés, dont la monnaie de bronze, pour soulager les finances publiques. La montée de la Macédoine et les conquêtes d'Alexandre s'accompagnent d'une politique monétaire qui se caractérise d'un côté par son libéralisme vis-à-vis des monnayages des cités et d'une volonté de puissance qui entraîne l'adoption de l'étalon attique.