L'évolution des relations franco-africaines

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1988

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Résumé En Fr

The State of Franco-African Relations, by Bernard de Montferrand Relations with Africa continue to be a major preoccupation of French foreign policy, the foremost aspect of which is the priority given to development assistance. Of ail the large industrialised countries, France makes the highest per capita contribution (0,54 % of GNP), of which three-quarters goes to Africa. This includes military aid given to countries at their request when it seems conducive to African stability. Another aspect is the continuing in-depth political dialogue, most notably at the Franco-African summits, which enables France to act as « Africa's spokesman » on the international scene. Thus it was largely due to French intervention that significant progress was made, particularly at the Toronto summit, toward solving the debt problem. These policies stem from very strong French ties to Africa as well as historic and cultural solidarity. The bilatéral nature of French cooperation, constantly adapted to meet individual human needs, provides a most useful complément to France's multilateral efforts. It also provides an inducement for Europe to strengthen its African ties as it approaches 1992. Finally, France's respect for the national sovereignty and chosen ideologies of its African partners permits it to act as mediator on a continent where economie crisis and military tensions can lead to ruinous confrontations.

La politique africaine de la France est une grande constante de sa politique étrangère. Elle est d'abord une période dans la politique d'aide au développement qui se manifeste par le plus important effort par habitant de tous les grands pays industrialisés (0,54 % du PNB) dont les trois quarts sont affectés à l'Afrique. Elle a une composante militaire qui, à la demande des pays concernés, favorise la stabilité de l'Afrique. Elle est caractérisée par un dialogue politique permanent et très dense qui se déroule dans de très nombreuses instances et notamment au sein des sommets franco-africains. La France est ainsi l'un des principaux « avocats de l'Afrique » sur la scène internationale et a contribué, notamment au sommet de Toronto, à ce que des avancées significatives soient faites dans le règlement du problème de la dette. Cette politique correspond à des intérêts très profonds et à une solidarité historique et culturelle. C'est la raison pour laquelle le bilatéralisme de la coopération française en adaptation constante et à dimension humaine est fortement complémentaire de ses efforts dans le domaine multilatéral. Il est la meilleure incitation pour que l'Europe mène elle aussi une grande politique africaine notamment dans la perspective du marché unique de 1992. Le respect par la France de l'indépendance nationale et des options idéologiques de ses partenaires africains lui permet enfin d'être un facteur de dialogue sur un continent que la crise économique aussi bien que les tensions militaires pourraient mener à des affrontements ruineux pour son avenir.

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