Les faux-semblants de la privatisation en Grande-Bretagne. L'exemple de la police des chemins de fer

Fiche du document

Date

2007

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Fabrice Hamelin et al., « Les faux-semblants de la privatisation en Grande-Bretagne. L'exemple de la police des chemins de fer », Politiques et Management Public, ID : 10.3406/pomap.2007.2381


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Entre 1994 et 1997, le gouvernement britannique de John Major a effectué une privatisation totale et par lot « linéaire » de British Rail, l'équivalent de la SNCF, réforme que le New Labour de Tony Blair n'a quasiment pas remise en cause. Cette privatisation n'a pas entraîné celle de la British Transport Police (BTP), c'est-à-dire de l'outil policier dédié à la sécurité du transport ferré. Cet article s'efforce d'expliquer le décalage existant ainsi aujourd'hui entre un système de transport par voies ferrées privatisé et territorialisé et un outil policier qui est, lui, demeuré à la fois national et public. Cette question ne constitue pas un artefact de chercheurs. Elle est posée de manière récurrente par les acteurs du système de sécurité des transports ferrés et notamment par les opérateurs de transports et les propriétaires des infrastructures ferrées. La réponse apportée par cet article repose sur l'étude empirique de la mise en œuvre des réformes ayant spécifiquement touché le système de chemins de fer et l'institution policière en charge d'assurer sa sécurité. L'examen du processus de mise en œuvre de la politique de privatisation du rail permet d'abord de conclure à son caractère ambigu et inabouti, ce qui a largement joué en faveur du maintien du statut national et public de la British Transport Police. Ensuite, il montre que la BTP a bénéficié d'autres réformes administratives inattendues mais consécutives et adjacentes à la mise en œuvre de la privatisation. Enfin, il souligne que les chefs et le corps des officiers de la BTP ont su profiter d'une structure des opportunités renouvelée et également d'une conjoncture particulière non seulement pour défendre avec succès le statu quo institutionnel mais aussi pour adapter leurs actions aux enjeux de sécurité actuels et répondre aux attentes souvent distinctes de leurs clients : l'Etat et les autorités publiques locales, les opérateurs de transports et également les usagers des chemins de fer.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en