1998
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Marie-Noëlle Roubaud, « L’infinitif du verbe », Pratiques, ID : 10.3406/prati.1998.1849
L'école présuppose que le lien entre une forme conjuguée et son infinitif est antérieur à l'apprentissage scolaire, du moins c'est ce qu''indiquent les exercices dans les manuels scolaires. Une enquête, menée auprès d'une centaine d'enfants de 7 à 11 ans de différents milieux, met en lumière les procédures employées par les élèves pour résoudre la tâche qui est de produire un infinitif à partir d'une forme verbale donnée. Cette mise en paradigme n''est pas du tout évidente et à l'écrit, c''est le procédé mécanique qui domine, amenant l'élève à produire des formes qu'il ne prononcerait jamais. Le test oral montre que l'enfant recourt à la morphologie du verbe pour trouver l'infinitif, avec des succès plus ou moins grands selon les lexèmes. L'enquête met en évidence que, pour falloir, il existe un véritable « trou » dans le domaine de la relation morphologique.