1966
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Marie-France Ehrlich, « Le rôle du temps comme facteur de structuration dans l'apprentissage d'une série verbale », L'Année psychologique, ID : 10.3406/psy.1966.27524
L'apprentissage d'une liste de 20 mots significatifs, en 20 essais, par la méthode du rappel libre a été réalisé dans 4 situations différant par la vitesse de succession des stimuli présentés. Les résultats suivants ont été observés : 1) Le temps de travail des sujets, c'est-à-dire la somme des temps de présentation et des temps de reproduction des stimuli, apparaît ici comme un facteur fondamental de l'apprentissage. L'accroissement des réponses correctes ne dépend du nombre des essais de présentation et de reproduction effectués qu'au début du processus d'acquisition. Après le 5e essai environ, le nombre des essais n'intervient plus ; le temps de travail seul semble alors jouer. Il en résulte que le temps nécessaire pour apprendre la série entière est constant et indépendant du nombre des essais effectués. Ceci confirme un résultat déjà observé par Bugelski dans un apprentissage de couples non significatifs. 2) Entre les variations du temps de travail et les variations des réponses correctes, il s'intercale une variable intermédiaire : la structuration. Nous avons pu montrer que la structuration varie comme le logarithme du temps et que les réponses correctes varient comme le logarithme de la structuration. Autrement dit : Pour pouvoir restituer une longue liste de stimuli verbaux, le sujet doit établir des liens entre ces stimuli ; pour établir ces liens, il lui faut du temps, bien plus semble-t-il que des essais fréquemment répétés. 3) Certains résultats laissent entrevoir le rôle d'une autre variable intermédiaire : l'activation, qui dépendrait principalement du nombre des essais effectués mais qui n'agirait qu'au début de l'apprentissage.