2008
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Mathilde Gautier, « La librairie de musée en tant que médium », Culture & Musées, ID : 10.3406/pumus.2008.1468
Les premières librairies de musée parisiennes apparaissent dans les années 1980, en corrélation avec les boutiques de musées, d’une part pour améliorer la trésorerie des musées et, d’autre part, pour valoriser leur image. Elles sont ainsi devenues de grands espaces commerciaux prestigieux et des librairies d’art de référence. Cette intrusion du commercial dans le culturel a provoqué de nombreuses discussions autour de l’hypothétique dévalorisation de l’oeuvre d’art au profit des produits dérivés. Aujourd’hui, il apparaît que ces espaces commerciaux ne présentent pas un réel danger pour les musées et que, au contraire, ils ont un pouvoir de communication non négligeable puisqu’ils prolongent le discours muséal. Notre propos ne traitera pas des polémiques nées de l’introduction du commerce au sein des musées mais nous chercherons à savoir si la librairie est réellement un médium du musée. La librairie de musée répond-elle aux mêmes critères que ceux du musée média ? Qu’est-ce qui fait sa particularité en tant que médium ? Comment évolue la librairie de musée au sein d’un tel contexte ? C’est à partir de l’analyse systémique et communicationnelle que nous verrons comment évolue le système qu’est la librairie de musée : dans quelle mesure peut-on considérer la librairie comme un médium, c’est-à-dire un support de transmission ?