1994
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Dominique Lefebvre et al., « Réponses de la Seine et de la Somme aux événements climatiques, eustatiques et tectoniques du Pléistocène moyen et récent : rythmes et taux d'érosion [ The responses of the river Seine and of the river Somme to the climatic, eustatic and tectonic controls during the Upper and Middle Pleistocene : Rhythms and rates of erosion. ] », Quaternaire, ID : 10.3406/quate.1994.2028
Bien que situées dans le même secteur géographique, ces trois parties de vallées (basse Seine, Seine moyenne et Somme) possèdent des nappes alluviales du Pléistocène moyen et supérieur dont les structures sont très différentes. De plus, l'incision du substratum intervient plusieurs fois dans chaque période froide en Seine moyenne, une fois à chaque période froide en vallée de Somme et plus rarement en basse Seine. Il apparaît que dans les méandres de la Seine moyenne, tous les cycles élémentaires phase froide-interstade (ou interglaciaire) sont enregistrés sur les rives convexes alors qu'en Somme, dont le tracé est rectiligne, les matériaux sont remaniés à chaque cycle sur toute la largeur du lit. En basse Seine et dans le domaine actuellement couvert par la Manche, les alluvions se disposent en nappes emboîtées tant que les périodes froides successives ne connaissent pas un niveau marin extrêmement bas. Quand un tel niveau très déprimé survient, il déclenche une érosion régressive qui crée un nouveau palier d'érosion en basse Seine et, en Manche, les alluvions se trouvent entraînées vers les fosses qui accidentent le fond de cette mer épicontinentale.