Le site antique (Ier-IIIe s.) des "Béziaux" à Langeais (Indre-et-Loire) avec la collaboration de Fabrice Couvin pour l'étude du mobilier céramique et de Philippe Blanchard pour l'étude des structures funéraires / The gallo-roman rural settlement (1st-3rd C. A.D.) at "Les Béziaux" in Langeais (Indre-et-Loire)

Résumé En Fr

The "A.85 (Angers-Tours) " motorway project has brought about the rescue excavation of a Gallo-roman rural settlement, at "Les Béziaux " in Langeais (Indre-et-Loire). The buildings were established on a headland dominating the Valley of the Loire, along the ancient track from Tours to Angers. A farmyard, some dwellings and farm buildings of a pars rustica, many excavated fittings and infant burials characterise this settlement dating back from the Ist and the IIIrd c. AD. These results gave information about the antique civitas turonum, especially about the settlements that stood along the Roman road after the second half of the Ist c. AD. It's an example of a particular and privileged villa's position: both near the road and protected by the natural rampart of the steep slope.

Le projet de construction de l'autoroute A.85 (Angers-Tours) a occasionné la fouille d'un étblissement rural antique au lieu dit "Les Béziaux" à Langeais (Indre-et-Loire). Les vestiges, répartis sur 1,5 ha, sont implantés sur un promontoire dominant la plaine alluviale de la Loire et surplombent la voie romaine qui reliait Tours à Angers. Ils sont représentés par des bâtiments d'habitation et d'exploitation, un enclos maçonné délimitant une vaste cour, de nombreux aménagements excavés et un groupe de sépultures d'enfants (périnataux). Ils semblent caractériser un grand site d'habitat et la pars rustica d'une exploitation agricole, qui connaît plusieurs phases d'aménagements entre la deuxième moitié du Ier s. ap. J.-C. et la deuxième moitié du IIIe s. L'hypothèse d'un sanctuaire peut toutefois être discutée. La fouille de cet établissement renseigne la carte et la nature des occupations antiques de la civitas Turonum et en particulier de celles qui jalonnent la voie romaine dès la deuxième moitié du Ier s. de notre ère ; il illustre le choix d'une implantation particulière et privilégiée, à la fois très proche de l'axe routier- et sans doute conditionnée par lui - et protégée par le rempart naturel du coteau.