Apport des découvertes récentes sur le site de Château-Bas (Vernègues, Bouches-du-Rhône)

Résumé En Fr

The Gallo-Roman temple at Château-Bas (Vernègues), where part of the elevation and Corinthian order still remain in situ, was the only visible building for a long time. Surveys, excavations and various diagnoses carried out since the end of the 1990s, in several points of the Cazan valley, and in particular near the temple, make it possible to restore the ancient occupation of this area situated on the north-western border of the territory of Aquae Sextiae. Our vision of the site is now completely renewed. This article presents an assessment of all these discoveries, which lead to the identification of the site with a rural agglomération, which was contemporary of the temple at the time of its construction, between the end of the Roman Republic and the beginning of the Principate of Augustus. We now know the access routes and boundaries, which draw an inhabited air of at least 8 hectares. In addition to a vast Augustan sanctuary established on two terraces at the foot of the hill and numerous hydraulic installations, the site included a district with an economic and/ or commercial vocation (glass, textile...), various habitats (walls, mosaic tesserae, painted plasters...), thermal baths ( ?) and a large villa or a big domus with mixed vocation, wine and olive oil. This site was occupied at least until the end of the 5th century.

Au lieu-dit Château-Bas, sur la commune de Vernègues, le temple gallo-romain, dont une partie de l’élévation et de l’ordre corinthien subsistent encore in situ, a longtemps été le seul édifice visible. Les prospections, les fouilles programmées et différents diagnostics menés depuis la fin des années 1990, en plusieurs points du vallon de Cazan, et en particulier à proximité du temple, permettent de restituer l’occupation antique de cette zone sise en limite nord-ouest du territoire d’Aquae Sextiae. Notre vision du site se trouve désormais entièrement renouvelée. Cet article propose un bilan de l’ensemble de ces découvertes, qui conduisent à identifier le site à une agglomération rurale contemporaine du temple au moment de sa construction, entre extrême fin de la République et tout début du Principat d’Auguste. Nous en connaissons désormais les voies d’accès et les limites, qui dessinent une airée habitée d’au moins 8 hectares. Outre un vaste sanctuaire augustéen établi sur deux terrasses au pied de la colline et de nombreuses installations hydrauliques, le site comprenait un quartier à vocation artisanale et/ ou commerciale (verre, textile…), divers habitats (murs, tesselles de mosaïque, enduits peints…), des thermes ( ?) et une grande villa ou une grande domus à vocation mixte, vinicole et oléicole. Ce site fut occupé au moins jusqu’à la fin du Ve s. de n. è.