Les occupations mésolithiques à l'intérieur du Finistère. Bilan archéographique et méthodologique (2001-2003) / Mesolithic occupations in the hinterland of Finistère. An archaeographic and methodologie assessment (2001-2003)

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2005

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Mots-clés

Middle Mesolithic ; Final Mesolithic ; Neolithization ; Finistère Mésolithique moyen ; Mésolithique final ; Finistère ; Néolithisation

Résumé En Fr

Since 1989, field survey by Pierre Gouletquer's team records 1318 prehistoric sites in Finistère (Brittany, Western France). The purpose of the program « Mesolithic of Finistère : chronology and stratigraphy » was to order this lithic industries by typological attributes. 92 sites with over 30 artefacts and geometrical arrowheads can now be described now. A further selection of sites with varied topographical conditions led to excavations on five of them : La Villeneuve (Locunolé) in the middle of a canyon, La Trinité-Goarem-Lann (Melgven) in valleys and promontory, Kerliézoc (Plouvien) on a slope, La Presqu'île (Brennilis) actually destroyed by an artificial lake and Kerdunvel (Plourin-Ploudalmézeau) on a promontory. Prehistoric levels are not preserved but it is interesting to observe that site limits are often erosion limits. We can provide new technological informations on Middle Mesolithic (La Trinité-Goarem-Lann, La Villeneuve) and Final Mesolithic (La Presqu'île, Kerliézoc, Kerdunvel). We propose a simple method to investigate this kind ofsite, numerous but poorly known on the Armorican Massif.

Les prospections réalisées entre 1989 et 2003 sur le département du Finistère, d'abord sous la houlette de Pierre Gouletquer, puis de ses collaborateurs, ont permis de bâtir une base de données comportant 1318 entrées en avril 2004, qui sont autant de traces d'occupations préhistoriques. Entre 2001 et 2003, le programme « Le Mésolithique en Finistère : chronologie et stratigraphie » a permis de classer ce corpus suivant des critères typologiques, introduisant des attributions chronologiques dans un ensemble alors assez indéterminé. A l'issue de cette étude, 92 sites mésolithiques de plus de 30 pièces peuvent être inventoriés. L'étape suivante consistait à comprendre la nature stratigraphique de sites de surface, pour acquérir de nouvelles données concernant le fonctionnement des habitats, mais également pour apporter des éléments de réflexion quant à la conservation de ce « patrimoine diffus ». Après de nombreuses visites sur le terrain, une liste de sites permettant les fouilles a été établie, en tentant de faire varier les contextes topographiques. Cinq sites ont finalement pu être sondés. Kerliézoc (Plouvien) reposait sur une pente faible orientée au nord ; Kerdunvel (Plourin-Ploudalmézeau) était en position de promontoire ; La Trinité-Goarem-Lann (Melgven) associait vallon sec, promontoire, pentes plus ou moins prononcées et vallée humide ; La Villeneuve (Locunolé) gisait sur une basse terrasse non-inondable au fond d'un canyon ; La Presqu'île (Brennilis) - pourtant le site le plus prometteur - s'avérait être entièrement déplacé par l'action d'un lac de barrage sur le flanc d'un ancien ruisseau. Aucun de ces sites n'a livré de niveau archéologique préservé, ni a fortiori de structures. Il appert que les limites actuelles des sites sont souvent des limites érosives. Les données recueillies lors des sondages ne sont cependant pas négligeables pour caractériser plus finement les techniques de taille et les principes des économies d'acquisition à l'extrême ouest de la France, que ce soit pour le Mésolithique moyen (Groupe de Bertheaume à La Trinité-Goarem-Lann et La Villeneuve) ou pour le Mésolithique final (Téviecien à Kerliézoc, Kerdunvel et La Presqu'île). Une méthode de terrain est proposée, associant tamisage systématique de la totalité des strates et tranchées à la pelle mécanique. Elle permet de rendre compte de ces gisements si peu spectaculaires, mais qui témoignent à leur manière de cette période fondamentale pour l'histoire de l'humanité précédant immédiatement le basculement vers les économies de production. La prise en compte de ce « patrimoine diffus » impose de s'interroger sur ce que l'on préserve et sur ce que l'on fouille, dans une perspective non fixiste de notre mémoire collective.

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