2013
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Nicolas Drocourt, « La mort de l’ambassadeur : faits, causes, enjeux (7e-12e siècles) », Revue des études byzantines, ID : 10.3406/rebyz.2013.4991
Cet article étudie plusieurs cas de morts attestées d’ambassadeurs dans le cadre des relations diplomatiques entre Byzance et ses voisins. Trois causes principales apparaissent pouvant conduire à de tels décès. L’âge avancé, un des critères de choix des émissaires officiels, en est un. Gage de sagesse et d’expérience politique, il n’est toutefois pas qu’un topos mais s’avère une réalité pour nombre d’entre eux. Les risques inhérents aux déplacements dans le monde médiéval engendrent une fatigue physique, et peuvent aussi être synonymes de mauvaises rencontres, sur terre comme sur mer. Plus rarement, la mort peut aussi être liée à la décision d’un souverain, en dépit des principes du ius gentium. Les textes donnent quelquefois des indices sur le sort réservé au cadavre de l’ambassadeur. Ils renvoient en outre à la question de l’arrêt ou de la poursuite des négociations. Enfin, lorsque la mort survient à la suite d’une décision d’un souverain, elle est synonyme de casus belli et exige une réparation.