Le modèle de réforme préconisé par le FMI en Russie : entre inertie et changement

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2001

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Résumé En Fr

In the second half of the 1990s, the IMF became heavily involved in financing the Russian transition, but was unable to foster fast reforms or to prevent the August 1998 financial crash. These disappointments have been interpreted in opposite ways. For some pundits, the IMF was much too imprudent ; for others, much too conformist. As the author's review of this debate shows, the IMF's model of interventions in Russia changed in contradictory ways between 1996 and 1998 : on the one hand, targets were redefined so as to favor institutional reforms ; but on the other, the conditions for IMF interventions were loosened out of support for Yeltsin and his allies and out of fear lest foreign capital suddenly start leaving the country. The IMF did not fail in Russia because it overlooked the importance of reforming institutions but because it had two other assignments incompatible with the principle of placing strict conditions on financing, namely : its backing of "reformers" and its promotion of "financial globalization".

Dans la seconde moitié des années 1990, le FMI s'est largement engagé dans le financement de la transition russe sans parvenir à promouvoir des réformes rapides, ni à prévenir la crise financière d'août 1998. Ce bilan décevant a suscité des interprétations opposées. Pour certains, le FMI a péché par excès d'imprudence; pour d'autres, il est coupable d'excès de conformisme. Cet article revient sur ce débat. Il montre qu'entre 1996 et 1998, le modèle d'intervention du FMI en Russie a évolué de façon contradictoire, avec d'un côté une redéfinition des cibles favorisant les réformes institutionnelles et, de l'autre, un relâchement des conditionnantes s'expliquant à la fois par la volonté de soutenir une équipe politique (Eltsine et ses alliés) et par la crainte de susciter un retrait brutal des capitaux étrangers. Si le FMI a échoué en Russie, ce n'est donc pas faute d'avoir saisi l'importance des réformes institutionnelles, mais parce qu'il était parallèlement investi de deux autres missions, incompatibles avec le principe de conditionnalités contraignantes : le soutien aux "réformateurs" et la promotion de la globalisation financière.

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