2004
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Diane Masson, « Les freins au processus de démocratisation en Serbie depuis 1990 », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.2004.1642
Le processus de démocratisation était, dès ses prémices, mal engagé en Yougoslavie. Il s'est en effet déroulé dans un contexte de désintégration de la Fédération et d'affirmation des aspirations nationales. Les conditions du maintien de l'État-parti en Serbie, au sein d'un pluralisme de façade, ont été posées avant l'été 1991, dans un prélude à la guerre favorable aux ambitions politiques et territoriales du président serbe Slobodan Milosevic et à l'homogénéisation autour de son parti. Les conflits permettront par la suite aux autorités de Belgrade de consolider leur pouvoir en faisant croire qu'elles sont les seules garantes de la sécurité de l'État. Plus de dix ans après la chute du communisme en Europe, même si d'importantes transformations sont en cours en Serbie, il serait prématuré de conclure à une stabilité des forces démocratiques étant donné le lourd héritage de l'ère Milosevic et les divisions profondes de l'ancienne opposition désormais au pouvoir.