Le « grand compromis » et la mémoire familiale : les ex-nobles russes à l'époque stalinienne.

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2006

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Sofia Tchouikina, « Le « grand compromis » et la mémoire familiale : les ex-nobles russes à l'époque stalinienne. », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.2006.1779


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Résumé En Fr

The "Big Compromise" and family memory: Former nobles during the Stalinist era in Russia The liquidation of traditions and of the past during the Sovietization of society following the Russian Revolution led persons in all strata of the population to rework their biographies. This adaptation of personal stories to ideological models can be seen as a "Big Compromise" necessary for social survival, in particular for groups, such as the nobility, targeted by the new regime. Right after the Revolution, systematic discrimination undermined forms of socialization among the nobility and deprived it of its status. Using a set of interviews and published memoirs, the strategies of social survival are studied that former nobles pursued during different phases in Soviet and post-Soviet history, emphasis being given to the forms of conveyance of a family's memory. Light is thus shed on the consequences for Soviet and post-Soviet society of this big compromise during the period from 1920 to 1950.

Le mouvement de liquidation du passé et de la tradition ayant accompagné la soviétisation de la société russe après la Révolution engendra des recompositions biographiques dans toutes les couches de la population. Ce travail d'adaptation des histoires personnelles aux canons idéologiques peut être vu comme un « grand compromis », nécessaire à la survie sociale des groupes les plus visés par la répression. C'est le cas de l'ancienne noblesse qui fut très tôt l'objet d'une discrimination systématique remettant entièrement en cause les modes de socialisation et le statut de ses membres. L'auteur analyse, à partir d'une série d'entretiens et de mémoires publiés, les stratégies identitaires successivement poursuivies par les anciens nobles pour survivre socialement, s'attachant plus particulièrement aux modalités de transmission de leur mémoire familiale. L'étude ainsi réalisée permet d'illustrer plus généralement les conséquences pour la société soviétique et post- soviétique du « grand compromis » des années 1920-1950.

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