2002
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Danièle Guillemot et al., « Trappe à chômage ou trappe à pauvreté. Quel est le sort des allocataires du RMI ? », Revue économique, ID : 10.3406/reco.2002.410467
À partir des résultats de l'enquête sur le devenir des allocataires du RMI, cette étude a pour but d'évaluer la pertinence empirique des analyses en termes de trappe à chômage, selon lesquelles les allocataires du RMI pourraient être, pour des raisons financières, désincités à accepter un emploi. La trappe à chômage fonctionne peu dans le cas des allocataires du RMI. Tout d'abord, les chômeurs au RMI sont très actifs dans leur recherche d'emploi et refusent rarement un emploi et encore plus rarement pour des raisons financières. Ils sont en revanche confrontés à une insuffisance de la demande de travail. Ensuite, environ un tiers des allocataires, ayant (re)pris un emploi, n'y trouvent aucun gain financier significatif. Bien qu'ils acceptent des emplois sans gain financier, ils en retirent pour la plupart un mieux-être. Le danger, pour les allocataires du RMI, est moins la trappe à chômage que la trappe à pauvreté, parce qu'ils occupent pour la plupart de « mauvais emplois » et restent très souvent confinés dans un secteur secondaire, sans transition ou presque vers un secteur primaire composé de « bons emplois ».