1992
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Jean Dubost, « Remarques psychosociopédagogiques sur le mémoire », Recherche & formation, ID : 10.3406/refor.1992.1106
L'exercice du mémoire oblige à une pédagogie du projet, avec ses deux sens possibles, proposition d'action pour résoudre un problème préalablement posé ou activité autonome se fixant des buts et programmant leur réalisation. Dans tous les cas. même quand on travaille le plus en extériorité, le plus loin de soi, comme en sciences expérimentales, le mémoire reste une création personnelle, où le moi s'investit et s'exprime peu ou prou, ce qui ne va pas sans quelque inhibition. Partant de son expérience d'une maîtrise de psychologie sociale, l'auteur distingue trois types de mémoires : la mini-recherche, la résolution de problème et le projet sur soi d'autoconnaissance et d'amélioration de la maîtrise personnelle. Quant au mémoire de DESS, son but est de situer, décrire et conceptualiser suffisamment la pratique que l'on a choisie pour que n'importe quel praticien-lecteur puisse soit la reproduire, soit s'en faire une idée suffisamment concrète pour pouvoir l'évaluer. Tous ces mémoires qui s'accumulent dans les universités, sont-ils intéressants du point de vue de la recherche ? En tant que production de connaissances étayées de manière suffisamment argumentée pour pouvoir circuler sur le marché scientifique, non. En tant que réflexion sur des concepts formalisant le formalisable d'une pratique, oui. Mais quel traitement leur appliquer pour leur extraire cette vertu-là ?