1999
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Martine Remond et al., « Apprendre à comprendre l'écrit. Psycholinguistique et métacognition : l'exemple du CM2 », Repères. Recherches en didactique du français langue maternelle, ID : 10.3406/reper.1999.2298
Pour devenir un lecteur accompli, l'élève a besoin d'apprendre à utiliser l'écrit bien au delà du cycle 2. Ce constat peut s'appuyer autant sur les évaluations que sur les travaux empiriques présentés dans la partie théorique où sont également posés les problèmes concernant les pratiques. Le cycle 3 ne semble pas donner l'importance souhaitable à la lecture stratégique qui, trop souvent, nait d'auto-apprentissages réussis ou non. Il ne suffit pas d'être bon décodeur pour devenir bon compreneur : la compréhension peut se développer comme le montrent les travaux américains résumés ici. En France, dans des classes de CM2, un enseignement explicite de la compréhension a été mis en place en utilisant les apports de la métacognition et en les appliquant à des textes qui nécessitent de mettre enjeu des opérations psycholinguistiques reconnues jouer un rôle dans la compréhension de l'écrit. Les effets de cet enseignement sont très clairs sur l'amélioration de la compréhension de texte. Donner un statut à l'enseignement de la compréhension, en lui consacrant du temps, en travaillant avec les élèves sur leurs démarches et leurs erreurs, pourrait devenir un objectif pour le cycle 3.