1987
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Pierre Lépinasse, « Les PACs », Revue Française d'Études Américaines, ID : 10.3406/rfea.1987.1280
Depuis avant même l'indépendance, les groupes d'intérêts américains sollicitent leurs élus pour en obtenir des lois favorables à leurs projets, ce qu'on appelle le lobbying parce que censé se dérouler dans les couloirs des assemblées parlementaires, les négociateurs posant en représentants des électeurs de base présents ou futurs. Depuis 1907, on promulgua des lois pour prévenir les manœuvres malhonnêtes, mais les intérêts réussirent à passer entre les mailles des filets. Des scandales amenèrent à interdire, en 1971, les dons, passée une limite, aux candidats présidentiels. Pour contrer l'influence financière des grandes sociétés, les syndicats avaient créé des commissions d'action politique, un moment interdites. Mais des amendements en 1976 et 1979 légitimèrent les PACs, même s'ils sont tenus sous contrôle jusqu'à un certain niveau. Les élections sont devenues si coûteuses que seul le monde des affaires peut rassembler facilement les énormes sommes, nécessaires mais inégalées par des syndicats faibles financièrement malgré le nombre de leurs adhérents. Les PACs professionnels ou idéologiques se dressent, effrayants, parce que très puissants en raison des moyens de propagande modernes qu'ils peuvent acquérir. Néanmoins ils ne sont déjà plus toujours capables d'agir à leur guise. A la longue peut-être sembleront-ils n'avoir été qu'un simple phénomène de la vie politique américaine.