Les membres des cabinets ministériels socialistes en France (1981-1993) : recrutement et reconversion. 1) Caractéristiques sociales et filières de recrutement

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1999

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Frédéric Sawicki et al., « Les membres des cabinets ministériels socialistes en France (1981-1993) : recrutement et reconversion. 1) Caractéristiques sociales et filières de recrutement », Revue française de science politique, ID : 10.3406/rfsp.1999.395352


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Les membres des cabinets ministériels socialistes en france (1981-1993) : recrutement et reconversion Première partie : Caractéristiques sociales et filières de recrutement Faut-il abandonner la sociologie quantitative des élites politico-administratives ? Telle est au fond la question sous-jacente à ce premier article consacré à la présentation des résultats d'une enquête portant sur les propriétés sociales et les filières de recrutement de 422 membres de cabinets ministériels en poste au cours de la période 1981-1986 et 1988-1993. En établissant la relative permanence des caractéristiques sociales et politiques de cette population tout au long de la période, l'enquête semble donner raison à ceux qui cherchent à analyser le rallie­ment par les gouvernements de gauche à un « référentiel néolibéral » à l'aide d'autres instru­ments d'analyse. Il reste que l'on ne peut exclure l'hypothèse que l'important ancrage des élites politico-administratives socialistes dans la bourgeoisie économique ait facilité cette conver­sion. En tout état de cause, un prochain article consacré aux carrières postérieures à la sortie The members of the french socialist ministers' cabinets (1981-1993). recruitment and reconversion First part : Social characteristics and recruitment paths Should the quantitative sociology of the political-administrative elite be abandoned ? That is the question underlying this first article, which deals with data from a survey of the social attri­butes and recruitment paths of 422 ministerial cabinet members serving during 1981-1986 and 1988-1993. By establishing the relative permanence of the social and political characteristics of this population throughout the period, the inquiry seems to support those who try to analyze the left governments ' rallying to a « neo-liberal referential » by means of other analytical tools. The hypothesis that the substantial rooting of the political-administrative socialist elite in the economic bourgeoisie helped this conversion cannot however be excluded. The second part, which deals with careers after ministerial cabinet positions, will show that this hypothesis is no less plausible than that positing that the left elite adapted in advance to new career prospects in the business sphere. The sociology of the political-administrative elite thus remains useful but not sufficient for understanding the leaders' training and their beliefs, analyzing the opera­tions of the networks between the senior civil service, political firms and those more or less controlled by the State, and building bridges between the sociology of political personnel and policy analysis. Les membres des cabinets ministériels socialistes des cabinets ministériels, montrera que cette hypothèse n'est pas moins plausible que celle qui voudrait que les élites de gauche se soient adaptées par anticipation à de nouvelles perspectives de carrière dans la sphère marchande. Au total, la sociologie des élites politico-administratives demeure donc une méthode utile, sinon suffisante à elle seule, pour comprendre la formation et les croyances des dirigeants, analyser le fonctionnement des réseaux qui se tissent entre la haute fonction publique, les entreprises politiques et les entreprises contrôlées plus ou moins par l'Etat et jeter des ponts entre la sociologie du personnel politique et l'étude des politiques publiques.

Les membres des cabinets ministériels socialistes en france (1981-1993) : recrutement et reconversion Première partie : Caractéristiques sociales et filières de recrutement Faut-il abandonner la sociologie quantitative des élites politico-administratives ? Telle est au fond la question sous-jacente à ce premier article consacré à la présentation des résultats d'une enquête portant sur les propriétés sociales et les filières de recrutement de 422 membres de cabinets ministériels en poste au cours de la période 1981-1986 et 1988-1993. En établissant la relative permanence des caractéristiques sociales et politiques de cette population tout au long de la période, l'enquête semble donner raison à ceux qui cherchent à analyser le rallie­ment par les gouvernements de gauche à un « référentiel néolibéral » à l'aide d'autres instru­ments d'analyse. Il reste que l'on ne peut exclure l'hypothèse que l'important ancrage des élites politico-administratives socialistes dans la bourgeoisie économique ait facilité cette conver­sion. En tout état de cause, un prochain article consacré aux carrières postérieures à la sortie The members of the french socialist ministers' cabinets (1981-1993). recruitment and reconversion First part : Social characteristics and recruitment paths Should the quantitative sociology of the political-administrative elite be abandoned ? That is the question underlying this first article, which deals with data from a survey of the social attri­butes and recruitment paths of 422 ministerial cabinet members serving during 1981-1986 and 1988-1993. By establishing the relative permanence of the social and political characteristics of this population throughout the period, the inquiry seems to support those who try to analyze the left governments ' rallying to a « neo-liberal referential » by means of other analytical tools. The hypothesis that the substantial rooting of the political-administrative socialist elite in the economic bourgeoisie helped this conversion cannot however be excluded. The second part, which deals with careers after ministerial cabinet positions, will show that this hypothesis is no less plausible than that positing that the left elite adapted in advance to new career prospects in the business sphere. The sociology of the political-administrative elite thus remains useful but not sufficient for understanding the leaders' training and their beliefs, analyzing the opera­tions of the networks between the senior civil service, political firms and those more or less controlled by the State, and building bridges between the sociology of political personnel and policy analysis. Les membres des cabinets ministériels socialistes des cabinets ministériels, montrera que cette hypothèse n'est pas moins plausible que celle qui voudrait que les élites de gauche se soient adaptées par anticipation à de nouvelles perspectives de carrière dans la sphère marchande. Au total, la sociologie des élites politico-administratives demeure donc une méthode utile, sinon suffisante à elle seule, pour comprendre la formation et les croyances des dirigeants, analyser le fonctionnement des réseaux qui se tissent entre la haute fonction publique, les entreprises politiques et les entreprises contrôlées plus ou moins par l'Etat et jeter des ponts entre la sociologie du personnel politique et l'étude des politiques publiques.

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