2002
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Jean-Michel ROESSLI, « Convergence et divergence dans l'interprétation du mythe d'Orphée. », Revue de l'histoire des religions, ID : 10.3406/rhr.2002.956
Le mythe d'Orphée charmant les animaux par la vertu de son chant et de sa lyre a suscité un vif intérêt de la part des auteurs chrétiens de l'Antiquité. Parmi eux certains ont été sensibles aux analogies du mythe avec le pouvoir d'action du Logos sur le monde et sur les hommes. Ainsi Clément d'Alexandrie et Eusèbe de Césarée ont cru pouvoir se servir du mythe d'Orphée poète, chanteur et musicien pour expliquer aux Grecs comment s'exerce l'activité du Logos divin. Le premier, fidèle à l'esprit de son temps, insiste surtout sur ce qui oppose le chant d'Orphée et le chant nouveau du Logos ; le second vivant à une époque où la "paix de l'Église" se profile avec plus de clarté, cherche plutôt à exploiter les ressources apologétiques d'une comparaison irénique entre le chantre thrace et le Verbe de Dieu.