Mathématiques et science universelle chez Bacon et chez Descartes

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2006

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Thierry Gontier, « Mathématiques et science universelle chez Bacon et chez Descartes », Revue d'histoire des sciences, ID : 10.3406/rhs.2006.4587


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Résumé En Fr

for both authors, computation of the world derives from radically different projects, whose issues are none less than the significance of modern mankind’s technical prowess.

: Rien ne semble plus opposer Bacon et Descartes que leur attitude face à la question du statut des mathématiques. Nous voulons cependant montrer que, paradoxalement, la dépréciation par Bacon des mathématiques au rang de science auxiliaire et sa promotion par Descartes au rang de modèle à partir duquel peut être élaborée une mathesis universalis partent d’un geste qui, jusqu’à un certain point, est commun aux deux auteurs. En réalité, la critique des mathématiques chez Bacon ne se fonde pas, comme c’était le cas chez Aristote, sur le rejet de toute prétention de domination d’une science universelle sur les sciences régionales. Au contraire, le rejet des mathématiques fictionnelles et anticipatrices est inséparable de la promotion d’une logique universelle qui emprunte aux mathématiques quelque chose de son ordre et de sa démarche. Sur ce point, Descartes n’est pas si éloigné de Bacon qu’il y paraît au premier abord, critiquant la mathématique et la géométrie ordinaires pour promouvoir une «autre géométrie» à même de prendre en charge l’ensemble de la physique. Il reste que la computation du monde relève chez les deux auteurs de projets radicalement différents, dont l’enjeu n’est rien moins que la signification de la puissance technique de l’homme moderne.

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