Jean-Pierre Vincent met en scène Musset et Nerval. Un itinéraire romantique

Résumé En Fr

From the Théâtre National de Strabourg to the Comédie-Française, Jean-Pierre Vincent, as a producer and as a teacher, often returns to the romantic nineteenth century. Far from being afraid of its inactuality, he thinks that its untimely and revolutionary features fit particulary well what he names « our not happy youth ». He identifies indeed in Musset's theatre, that he most often produced, symptoms of our time - disenchantment, individualistic exaltation of love and self, as political stakes have disappeared for youth. This article bases on the one hand on the Musset cycle called « L'enfant du siècle » at the Théâtre des Amandiers in Nanterre : Fantasio and Les Caprices de Marianne in 1991, On ne badine pas avec l'amour and Il ne faut jurer de rien in 1993, on the other hand on the recent first production of Nerval's Léo Burckart de Nerval at the Comédie-Française.

Du Théâtre National de Strasbourg à la Comédie-Française, Jean-Pierre Vincent revient régulièrement, dans son travail de metteur en scène et de pédagogue, à un XIXe siècle romantique dont il ne redoute pas l'inactualité, parce que son caractère intempestif voire révolutionnaire le destine particulièrement à ce qu'il nomme « notre jeunesse non contente ». Il reconnaît en effet dans le théâtre de Musset, qu'il a le plus souvent fréquenté, des symptômes marquants notre temps - désenchantement, exaltation individualiste de l'amour et du moi, en l'absence d'enjeux politiques pour la jeunesse. Cette étude s'appuie d'une part sur le cycle Musset intitulé « L'enfant du siècle » au théâtre des Amandiers de Nanterre : Fantasio et Les Caprices de Marianne en 1991, On ne badine pas avec l'amour et Il ne faut jurer de rien en 1993, d'autre part sur la création récente (1996) de Léo Burckart de Nerval à la Comédie-Française.