1990
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Valentin Pelosse, « Observation météorologique et sociétés savantes de province, ou la désignation du bon objet scientifique (1821-1878) », Études rurales, ID : 10.3406/rural.1990.4672
Installer un réseau dense de stations d'observation, finalement sous forme de services météorologiques départementaux, sera au XIXe siècle en France une opération de longue haleine. Les sociétés savantes étaient l'interlocuteur local privilégié de l'institution scientifique, centralisée à l'Observatoire de Paris. Il fallait convaincre les sociétaires de la nécessité d'une pratique technico-scientifique parcellaire, qu'impose le recueil d'observations météorologiques utilisables, et obtenir qu'ils acceptent de se faire les dociles agents d'un réseau national fournissant les données normalisées, interprétées par le centre. A partir du cas de la Charente-Maritime l'auteur analyse les referents cognitifs et sociaux d'un complexe processus culturel.