A propos du "génocide vendéen". Du recours à la légitimité de l'historien

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2000

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Jean-Clément Martin, « A propos du "génocide vendéen". Du recours à la légitimité de l'historien », Sociétés Contemporaines, ID : 10.3406/socco.2000.1799


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Résumé En Fr

JEAN-CLÉMENT MARTIN About the "génocide vendéen” This paper is devoted to a French historiographical quarrel about the •genocide of the Vendée”, to use the words asserted by an historian, in 1985, who accused the French revolutionaries to have committed such a genocide in western France during the 1790’. The main interest of what could appear as a rather common debate is the great echo given to this thesis far from the historian community. Three conclusions can be driven from this case study. Firstly this event take place in the long story of the Vendée which had been always one of the "lieu de mémoire” in the French conflicting community, but changed the signification of history. Secondly, this quarrel was one of the new intellectual debates, involved in social commitments, at that time. Thirdly, it showed the lack of unity in the French society about the definitions of what ought to be an "historian” and "the history”.

RÉSUMÉ: En 1985, un historien défend l’idée que la Vendée a subi un génocide décidé par la France révolutionnaire. Sa thèse quitte alors le domaine de l’histoire érudite et universitaire pour devenir un enjeu national. C’est cet événement qui est l’objet de notre article. On y rappelle que si la guerre de Vendée n’avait eu de postérité que dans la mesure où elle avait gardé une importance politique durable, cette thèse atteste d’une modification dans le rôle social de l’histoire. Il est possible d’en conclure que la querelle du «génocide» a participé de la «spectacularisation» des activités intellectuelles et que c’est dans cette perspective qu’il faut comprendre le recours à la dénonciation du complot, au devoir de vigilance, à l’indignation. Cette querelle a été aussi l’un des derniers épisodes de la «guerre civile historiographique» que se livrent les Français depuis 1814. Enfin, si ce débat n’a duré que quelques années, il a montré la fragilité du consensus autour de la notion d’historien, et autour des cadres définissant la profession.

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