Le côté obscur de l'espace. Pour une application du concept d'anti-monde à la forêt privée

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2000

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Pascal Marty, « Le côté obscur de l'espace. Pour une application du concept d'anti-monde à la forêt privée », L'Espace géographique, ID : 10.3406/spgeo.2000.1986


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Résumé En Fr

The dark side of space. Is the "antimonde" concept relevant for private forests? — The concept of "antimonde" (anti-world) was proposed by Roger Brunet in the early 1990s to refer to places and territories where illegal activities (such as the underground economy or organised crime) or activities that do not meet common standards occur. This paper retraces the origin of the concept and seeks to demonstrate that small private forests in peripheral mountainous areas form an "antimonde". These mosaic forests are the result of a century of voluntary or, more often, spontaneous reafforestation. In these forests, there are spatial practices that are very close to Brunet's definition: 1) as regards land ownership, there is a large number of micro-properties; owners of less than 25 ha are not required to comply with the provisions of French legislation on forest management and timber production; 2) from the technical point of view, many landowners are highly resistant to adopting the models subsidised by public forestry policy; 3) in economic terms, a portion of the felling and sale of timber is undeclared and takes place through interpersonal arrangements.

La notion d'antimonde a été proposée par R. Brunet au début des années 1990 pour désigner des territoires et des lieux qui échappent ou dérogent à la loi et aux normes. Ce texte retrace la genèse de la notion et veut montrer que la petite forêt privée des espaces montagneux périphériques forme un antimonde. On constate dans ces forêts-mosaïques, issues d'un siècle de reforestation volontaire et surtout spontanée, des pratiques spatiales comparables à ce que R. Brunet classe dans l'antimonde : 1) du point de vue foncier, l'importance de la micro-propriété multiplie les cas où le propriétaire n'a pas à appliquer les dispositions prévues par la loi pour encadrer la gestion ; 2) du point de vue technique, il existe une résistance face à l'adoption des modèles dominants soutenus par les politiques publiques ; 3) sur le plan économique, une partie de l'exploitation et de la commercialisation du bois se fait sous forme non déclarée, par des arrangements interpersonnels.

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