1995
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Galila el- Kadi et al., « Les villes nouvelles d'Égypte : la conquête du désert entre le mythe et la réalité », Villes en Parallèle, ID : 10.3406/vilpa.1995.1198
En 1979, une loi créa en Égypte 17 «villes nouvelles», prévues pour abriter une population de 6 145 000 habitants. Toutes ces nouvelles agglomérations devaient être obligatoirement situées en zone désertique. Ce choix est justifié par la nécessité de décongestionner le Delta et la Vallée, de préserver les terres agricoles contre l'urbanisation et de désengorger la capitale. Ce projet vise, à long terme, au rééquilibrage de la répartition de la population et des activités sur l'ensemble du territoire national. La politique des villes nouvelles, inéluctable dans un pays où 94 % de la population et des activités sont concentrées sur moins de 4 % du territoire, s'est soldée, pour l'instant, par un semi-échec : le peuplement des villes nouvelles demeure largement au-dessous des prévisions alors que les zones d'emploi se remplissent convenablement. À travers l'analyse des politiques d'aménagement du territoire élaborées au cours des vingt dernières années, les auteurs s'interrogent sur la pertinence du choix des villes nouvelles comme unique outil d'aménagement.