2005
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Sophie Chiari-Lasserre, « La translation des sources antiques: les labyrinthes de la Renaissance selon Holland et Chapman », XVII-XVIII. Revue de la Société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, ID : 10.3406/xvii.2005.2019
Sous Jacques 1er les artistes s'emparaient volontiers des mythes jadis contés par les Anciens. L'exemple du labyrinthe permet de confronter récits fondateurs et récits ultérieurs. Nous mettrons en regard deux sources classiques - l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien, et l'Iliade d'Homère — privilégiant la figure du dédale, pour voir comment la signification du maze, ou du labyrinth, fut transmise à travers les âges pour être, détournée, ou même parfois complètement retournée. À la Renaissance, les métamorphoses du mythe, de Pline à Holland ou d'Homère à Chapman, ont une histoire propre qui entretient un jeu de miroirs complexe avec l'Histoire jacobéenne. C'est l'histoire de la traduction, et, à travers elle, l'histoire des mœurs de la Renaissance, qui se laisse déchiffrer entre les lignes d'une copie non conforme.