14 décembre 2020
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Michèle Villetard, « À propos des espaces d’enseignement et des salles de conférence dans le monde romain », Frontière-s, ID : 10.35562/frontieres.464
L’idée selon laquelle il n’y aurait pas, dans l’empire romain, d’espaces spécialisés pour les activités d’enseignement n’est que partiellement juste. Les sources littéraires, épigraphiques, iconographiques ainsi que l’archéologie, en particulier des cinquante dernières années, indiquent que la formation de niveau moyen et supérieur peut se donner dans des lieux architecturés très divers et souvent polyvalents, depuis la petite salle réunissant quelques élèves jusqu’aux grandes salles ou édifices pour les conférences de prestige inséparables de l’enseignement. Quand celui-ci se donne à l’air libre, dans un environnement public ou privé, il n’y a aucune matérialisation des limites de l’espace scolaire, sauf parfois des structures légères et périssables. Quant aux lieux architecturés, leurs « frontières » sont matériellement aussi diverses qu’eux-mêmes : tentures, portes, colonnes, murs plus ou moins hauts et épais, selon qu’ils sont privés ou publics, isolés ou intégrés dans un complexe culturel ou cultuel et selon leur degré de prestige. Cependant la nature de la matérialité de ces frontières nous échappe bien souvent à cause des limites de notre connaissance archéologique.