Changer de place. Occupations, réseaux et carrières des immigrants à Anvers au xviiie siècle

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October 8, 2014

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Anne Winter, « Changer de place. Occupations, réseaux et carrières des immigrants à Anvers au xviiie siècle », Mélanges de l’École française de Rome - Italie et Méditerranée modernes et contemporaines, ID : 10.4000/mefrim.593


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En se basant sur un échantillon de plus de 5,500 immigrants dénombrés dans le recensement de 1796 d’Anvers, cet article se propose de retracer les modes de recrutement essentiellement locaux de cette ville et d’analyser la structure professionnelle des migrants. Notre propos est de montrer que la limitation du champ migratoire dans la deuxième moitié du xviiie siècle résultait principalement d’une structure d’opportunité locale défavorable, dominée par les industries textiles offrant des rémunérations médiocres. À leur tour, les spécificités de la structure professionnelle des immigrants reflétait avant tout la provenance rurale de ces derniers. Néanmoins, ces contraintes structurelles laissaient assez de marge pour l’action individuelle ou collective, dans laquelle les réseaux familiaux et régionaux aidaient à établir des avantages comparatifs dans certains métiers ‘à orientation rurale’. Par la suite, la plupart des migrants à long terme étaient considérablement plus aisés que leurs pendants autochtones, alors que beaucoup de migrations temporaires se révélaient également ‘avantageuses’ en fonction de leurs objectifs d’épargne ou de formation.

Using a sample of more than 5,500 immigrants enumerated in the census undertaken at Anvers in 1796, this article aims to retrace the modes of recruitment local to this town and to analyse the professional organisation of the immigrants. The intention is to demonstrate that the restrictions on migration in the second half of the 18th century essentially brought about a disadvantageous structure for local opportunity, dominated by textile industries offering poor wages. The characteristics of the professional organisation of the immigrants principally reflects their rural provenance. Nevertheless these structural constraints left enough room for individual or collective action, in which the familial and regional networks helped establish relative advantages in certain jobs with a rural orientation. Thereafter, the majority of long term migrants were considerably better off than their indigenous equivalents, while many of the temporary migrants were in an equally advantageous position due to their economic or training objectives.

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