Chandigarh la Main ouverte : d’un urbanisme de plan à un urbanisme de vie

Abstract Fr En

En contrepoint des interprétations assimilant Chandigarh aux excès de la planification moderne, cette étude interroge les relations que les concepteurs de la ville ont entretenues avec la civilisation indienne ainsi que la place tenue par certaines appropriations des habitants dans l’inflexion du projet urbain initial. L’hypothèse est que le plan d’urbanisme de la nouvelle capitale du Pendjab dessiné par Le Corbusier et ses associés a fait preuve de malléabilité au fil du temps et s’est montré plus susceptible que prévu d’assimiler les pratiques quotidiennes ou occasionnelles de ses habitants. La réception active des habitants offre un nouvel éclairage sur la modernité de Chandigarh. Elle permet d'apporter des nuances aux analyses qui caractérisent ce projet d'urbanisme comme relevant de principes exogènes à la culture indienne.

This counterpoint to analyses that equate Chandigarh to the excesses of modern planning questions the relationships that the city's designers maintained with Indian civilization, and how certain appropriations by local residents played a part in shaping the initial urban project. The hypothesis is that the urban plan of the new capital of Punjab designed by Le Corbusier and his associates has demonstrated malleability over time, proving itself better able than expected to assimilate the daily or occasional practices of its inhabitants. Further, residents’ active engagement sheds new light on the modernity of Chandigarh, allowing to bring nuances to studies that characterize this urban planning project as based on principles exogenous to Indian culture.