21 juin 2011
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Olivier Goetz et al., « Émile Cohl et le théâtre », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.2313
Figure de la « vie parisienne », spectateur éclectique et praticien touche-à-tout, Émile Cohl a été le témoin assidu de l’activité théâtrale de son époque. De toute évidence, sa production cinématographique bénéficie de compétences étendues en ce domaine. Toute son œuvre peut être interprétée comme un hommage, non seulement au théâtre, mais au spectacle vivant dans toute la variété de ses formes. L’exemple du Petit Chantecler, inspiré par le principal événement de la saison 1910, est, sur ce point, révélateur. L’intention caricaturale qui préside au projet ne nuit en rien à la qualité documentaire du film. Il est, par ailleurs, troublant d’observer que le thème de la pièce d’Edmond Rostand dont Cohl tire sa fantasmagorie situe, d’emblée, le film d’animation sur le terrain de la fiction animalière. Quelle que soit la technique employée, le cinéma de Cohl révèle la dette du 7e art au spectacle scénique de la Belle Époque.