12 novembre 2020
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Marie Gueden, « Serpentin-Lévesque entre 1918 et 1922, un « comique français » entre vis et visse comica », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, ID : 10.4000/1895.7547
Cette étude s’attache à un acteur oublié du cinéma français, apparu dans les années 1910 au sein des films de Louis Feuillade, en particulier dans les Vampires où il est Cocantin, devenu le protagoniste de la série Serpentin après la guerre (1918-1922) : Marcel Lévesque. Son personnage est censé faire pièce aux produits américains qui dominent désormais le terrain qui avait été, une dizaine d’années auparavant, celui des séries comiques françaises, massivement produites et exportées à l’échelle internationale (Boireau, Rigadin, Max Linder, etc.). Des débats nourris se mènent dans les revues spécialisées et dans la presse en général autour de la nature du comique à promouvoir pris dans une double contradiction : celle qui passe entre le metteur en scène et l’interprète et celle qui passe entre les États-Unis et la France. Au comique excessif et « dégénéré » d’Outre-Atlantique, il s’agit d’opposer un rire français, spirituel. À la mécanique du slapstick – mais pas Charlot – on oppose les qualités de fluidité de la vie, la ligne onduleuse, serpentine, au pantin le serpentin.