13 avril 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1565-8961
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Charlotte Thevenet, « Les marges de l’analyse du discours philosophique en question : le cas Derrida », Argumentation et analyse du discours, ID : 10.4000/aad.3138
Alors que l’Analyse du discours vise à forger des catégories permettant de lire et de décrire les opérations discursives dans les œuvres de philosophie, certains textes semblent résister à l’analyse. C’est le cas de certains livres de Derrida comme Glas (1974) ou Feu la cendre (1986), textes en deux colonnes dont l’auteur lui-même a pu dire qu’ils n’étaient « ni […] philosophique[s], ni […] poétique[s] » (Lévesque et McDonald 1982 : 186). Plutôt que de céder à l’apparente illisibilité de ces textes, et ainsi de conclure à l’impuissance de l’Analyse du discours philosophique à les analyser, cet article propose de relativiser la supposée incompatibilité de l’analyse du discours philosophique et du corpus derridien. Après avoir souligné les affinités entre les deux corpus, ce travail tentera de redéfinir la notion de ton à partir de D’un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie et de Feu la cendre, en vue de son emploi dans le champ de l’analyse du discours philosophique.