31 décembre 2009
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Geoffrey Fleuriaud, « Du maraudeur à l’espion international », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.147
Entre les années 1880 et 1914, le vol est assurément l’infraction la plus massive jugée en cour d’assises et en correctionnelle, et pourtant la recherche s’y intéresse peu, voire l’ignore. L’étude de la presse régionale poitevine permet de saisir les perceptions du vol et du voleur et les images que pouvaient s’en faire les lecteurs. Dans les colonnes locales le voleur a une identité sociale et professionnelle, les journalistes insistent sur son inscription dans un territoire donné, rural ou semi-urbain. Toutefois le voleur apparaît souvent comme un personnage « insaisissable ». Devenu une figure médiatique, le « voleur au pays » comme « l’individu de passage » incarnent une menace délétère. Non seulement, ils suscitent le trouble mais sont parfois assimilés aux conspirateurs.