13 juin 2012
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0826
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6443
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Dominique Barbet-Massin, « Le rituel irlandais de consécration des églises au Moyen Âge : le témoignage des sources irlandaises et bretonnes », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.1997
L’étude du seul traité irlandais sur la consécration des églises (xie siècle) et sa comparaison avec les sacramentaires et ordines du viiie siècle permettent de relever des analogies avec la liturgie gallicane, mêlée de quelques éléments orientaux. La découverte d’un schéma de dédicace dans le ms 477 d’Angers (ixe siècle), d’origine bretonne (Landévennec) et d’influence irlandaise, confirme quant à elle les singularités du rituel irlandais : inscription d’un double alphabet latin sur le sol ; utilisation de psaumes de malédiction ; circumambulation de l’église en récitant des psaumes graduels. Les textes hagiographiques du viie siècle complètent la compréhension du rituel irlandais : alors que l’installation des monastères sur le lieu d’anciens sanctuaires explique l’utilisation des psaumes de malédiction, celle des psaumes graduels remonte à la coutume du pèlerinage au tombeau du saint, lequel fait le tour du domaine monastique (an turas irlandais, troménie bretonne). La cérémonie décrit ainsi une spatialisation du sacré et confirme les liens religieux entre la Bretagne et l’Irlande au Moyen Âge.