7 janvier 2014
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Anne Rolland-Boulestreau, « Résonance d’une « perversion » : tanner la peau humaine en Vendée militaire (1793-1794) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.2575
En 1903, un article publié dans une revue angevine, spécialisée dans l’édition des sources révolutionnaires, cite des archives d’octobre 1794, impliquant des notables d’une petite ville proche d’Angers, les Ponts-de-Cé. Ils y dénoncent un chirurgien du quatrième bataillon des Ardennes qui se serait livré à une expérience inouïe : tanner des peaux humaines, prélevées sur une trentaine de cadavres vendéens, fusillés après la Virée de galerne, en décembre 1793. Ces notables ont-ils affabulé et travesti la vérité neuf mois après les faits, pour mieux faire oublier leur propre rôle durant la guerre de Vendée ? L’auteur de l’article de 1903 ne veut-il pas incriminer le rôle de la République en Vendée ? Les historiens de la Contre-Révolution sont partagés devant ce fait macabre. Il s’agira, à partir des archives départementales de Maine-et-Loire et du Service Historique de la Défense, de montrer l’intérêt historiographique d’une telle affaire.