Le relief aux cerfs du château de Suscinio, témoignage d’une tentative emblématique avortée du duc Jean IV ?

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21 avril 2017

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Thibaut Lehuédé, « Le relief aux cerfs du château de Suscinio, témoignage d’une tentative emblématique avortée du duc Jean IV ? », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.3477


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Longtemps considéré comme un simple élément ornemental de la façade du logis Est de Suscinio, le relief aux cerfs surmontant l’entrée s’avère en réalité porteur d’une iconographie bien plus complexe qu’il n’y paraît. En effet, il convient d'interpréter cet élément comme un motif emblématique, ce qui amène à réévaluer nos connaissances sur les pratiques emblématiques du duc Jean IV. La figure du cerf qui jusqu’à ce témoignage, n’avait jamais été associée à l’emblématique des ducs de Bretagne, doit effectivement être rapprochée des devises royales au cerf de Charles VI et Richard II qui lui sont contemporaines. Plus précisément, l’étude du relief l’identifie clairement à une réplique de la devise du cerf blanc (white hart) du souverain Plantagenêt, et met ainsi en évidence les liens étroits et complexes, matérialisés ici en emblématique, entre les princes breton et anglais à la fin du xive siècle. Cependant, en l’état actuel de nos connaissances, l’unicité de cet emblème interroge quant à la place qu’il faut lui accorder au sein des devises du duc Montfort, où le lion et surtout l’hermine occupent la place centrale. Se pose donc finalement la question de savoir si le cerf est réellement une devise ducale ou plutôt une tentative inaboutie dont le relief morbihannais ne serait qu’un reliquat.

The relief from the East lodging of Suscinio was long considered a simple decorative element of the façade. However, it appears that this iconography is much more complicated than expected. Indeed, it must be interpreted as an emblem design that leads us to rethink Duke John IV’s use of emblems. Until this evidence came to light, the figure of the hart was never associated to the symbolism of the dukes of Brittany and was more consistently connected with two contemporary devices belonging to kings Charles VI and Richard II. In-depth analysis links the relief to a copy of the white hart of the Plantagenet sovereign and highlights the close and complex binds between Breton and English princes at the end of the fourteenth century. However, as this is the only known use of this symbolism, it is unclear what place it holds among the others ducal devices, where the lion and especially the ermine are recurrent emblems. In this context it is worth questioning whether the hart was really a ducal device or an unsuccessfully attempt of which the relief is the only vestige.

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