Le massacre de Maillé (25 août 1944)

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21 avril 2017

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Le 25 août 1944, Maillé, un petit village de Touraine, connaît le même sort qu’Oradour-sur-Glane, rayé de la carte deux mois auparavant, le 10 juin. En effet, le matin du vendredi 25 août 1944, vers 9 heures, une troupe d’une soixantaine de soldats allemands encercle ce village d’Indre-et-Loire et y pénètre afin de tuer les habitants qui y résident. Après une tuerie de près de trois heures, les soldats quittent le village laissant derrière eux cent vingt-quatre victimes dont trente-sept hommes, trente-neuf femmes et quarante-huit enfants de moins de quinze ans. Le massacre de Maillé est, par son importance, le second massacre de populations civiles de la Seconde Guerre mondiale en France, après celui d’Oradour-sur-Glane. Or, il est quasiment tombé dans l’oubli pendant près de cinquante ans, aussi bien en termes judiciaires, politiques, historiques que mémoriels. Les facteurs qui ont conduit à cette « amnésie » sont multiples, ils entrent dans le cadre de l’après-guerre, des Trente Glorieuses et de la difficile construction mémorielle de ces années de guerre.

On 25 August 1944, Maillé, a small village of Touraine, shared the same fate as Oradour-sur-Glane, destroyed two months before, on 10 June. Indeed, on the morning of the Friday 25 August at around 9 a.m., a company of approximately sixty German soldiers encircled and entered the village of Indre-et-Loire to kill the village’s inhabitants. After a slaughter that lasted almost three hours, the soldiers left having killed one hundred and twenty-four people – thirty-seven men, thirty-nine women and forty-eight children. The massacre of Maillé is, after that of Oradour-sur-Glane, the second most deadly massacre of French civilians of the Second World War. However, the event was forgotten for five decades judicially, politically, historically, but also in the collective memory. Multiple factors led to this “amnesia”. They belonged to the specific circumstances of the post-war period and the difficult construction of a collective memory of the French war years.

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