20 décembre 2018
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Sébastien Martin et al., « Les enquêtes littorales de 1665 et 1782 comme révélateur des jeux de pouvoir : entre attentes monarchiques et promotion locale. Les cas boulonnais et dunkerquois », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.4096
L’étude porte sur Dunkerque et Boulogne-sur-Mer à travers les enquêtes diligentées régulièrement par la monarchie, la première du règne de Louis XIV et la dernière sous Louis XVI. En l’espace de 120 ans, la monarchie administrative a pris racine, considérablement développé son champ d’action et affiné ses exigences. Il n’est pas étonnant donc de voir passer les réponses d’une poignée de lignes en 1665 à plus de 50 pages en 1782. Mais le plus éclairant reste la manière dont les officiers du roi ont rempli leur mission. Avec Chatillon en 1665, la réponse porte sur les éléments physiques, les pratiques locales et les possibles améliorations, soit neuf réponses seulement aux 38 posées par Colbert. Daniel Chardon, en 1782, reprend (à son corps défendant ?) une grande partie du discours dunkerquois. Ce dernier quoique sophistiqué transparaît aisément en montrant que la cité est devenue un grand port de commerce : la monarchie accède donc à une meilleure connaissance du littoral. Cependant, Chardon n’est pas dupe des apparences car, sur place, il a pu voir les agissements du clan Coppens qui a fait main basse depuis longtemps sur l’amirauté. Nous constatons ainsi les limites d’une monarchie absolue.