Un feudiste de province au travail à la fin de l’Ancien Régime

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26 mars 2019

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Brigitte Maillard, « Un feudiste de province au travail à la fin de l’Ancien Régime », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.4422


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Dans plusieurs provinces, les rénovations de papiers terriers semblent se multiplier au cours des dernières décennies de l’Ancien Régime ; elles peuvent être le signe d’une réactivation du système féodal et seigneurial mais aussi la réponse à des besoins d’ordre et de clarté dans la gestion des seigneuries. Le nombre des feudistes a augmenté mais leurs effectifs restent inconnus. Les archives d’un feudiste qui a travaillé à Angers entre 1770 au moins et 1789 permettent d’analyser ses méthodes de travail, de mesurer l’importance et la nature de sa clientèle, d’évaluer le coût de la rénovation d’un papier terrier. Cette opération passe par différentes étapes bien précises : tri et classement des titres qui constitue une tâche préliminaire indispensable, levée de plans qui bénéficie des progrès des méthodes de cartographie, recueil des déclarations des vassaux et censitaires dans le cadre, en Anjou, des assises seigneuriales, rédaction du papier terrier. Ces travaux, coûteux pour les seigneurs, demandent, même pour une petite seigneurie, beaucoup de travail de la part du feudiste, de ses clercs et de différents collaborateurs comme les géomètres ; un feudiste ne peut donc pas mener plusieurs gros chantiers en parallèle. Même à la fin de l’Ancien Régime où elle semble avoir été plus fréquente, la rénovation des terriers n’a pu concerner, sans doute, qu’une minorité de seigneuries.

In many provinces of France, renovations of papiers terriers seem to become more numerous at the end of the Ancien Régime ; they may be the sign of a renewal in the feudal and manorial system as well as an answer to a need for clarity and order in the management of a lordship. Consequently, the number of feudistes, who were the specialists in seigneurial law increased but we cannot know how many were active. The papers of a feudiste who lived and worked in Angers during the last decades of the eighteenth century (before 1790) enable us to know how he worked, who and how many people asked him for the renovation of a papier terrier, how much it cost. He had to do a number of well-defined tasks. The first one was sorting and filing titles because no other work could be done without it. Maps then had to be drawn, which had become easier thanks to new cartographical methods. Finally landowners in the lordship had to notify to the seigneurial court their fiefs and censives and the taxes they had to pay for them. All this work was expensive for a lord and, even for a little lordship, and was a time-consuming process. A feudiste, his clerks and other people such land surveyors could, therefore, not work simultaneously for a lot of lords. Even if there were more orders for renovations, only a minority of the terriers were brought up to date at the end of the Ancien Régime.

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