Sur la route des pêcheurs malouins : témoins céramiques des échanges entre la Méditerranée et l’Atlantique aux xviie et xviiie siècles

Fiche du document

Date

22 novembre 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-0826

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6443

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

Gaëlle Dieulefet et al., « Sur la route des pêcheurs malouins : témoins céramiques des échanges entre la Méditerranée et l’Atlantique aux xviie et xviiie siècles », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.4592


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Ayant observé que les collections archéologiques canadiennes des xviie et xviiie siècles contenaient des céramiques nord-méditerranéennes, nous remontons la piste des céramiques nord-méditerranéennes pour étudier les anciennes routes maritimes existant entre la Méditerranée occidentale et l’Atlantique nord. Deux voies possibles de diffusion ont été considérées : d’une part, les eaux intérieures reliant Sète à Bordeaux via le canal du Midi et la Garonne, et d’autre part, la route maritime partant du port de Marseille et empruntant le détroit de Gibraltar. Parmi les grands échanges commerciaux réguliers, celui de la morue fait la liaison entre la Méditerranée et l’Atlantique. Les routes transatlantiques bifurquent ainsi vers Marseille, principal port méditerranéen d’importation de la morue sèche de Terre-Neuve. Dans ce vaste réseau triangulaire, les Malouins sont les plus nombreux à franchir le détroit de Gibraltar et à préférer la voie maritime à la route intérieure. Après avoir présenté les conditions de commerce et de navigation sur le canal du Midi et de la Garonne, nous suivons les pérégrinations des Malouins entre les ports atlantiques, les havres de Terre-Neuve et la cité phocéenne. À travers l’identification et la datation des céramiques nord-méditerranéennes des contextes archéologiques canadiens, la culture matérielle met ainsi en lumière un réseau maritime discret, mais persistant, du xviie et du xviiie siècle.

Archaeological collections in Canada from the seventeenth and eighteenth centuries contain North-Mediterranean ceramics, leading us to examine the relation between these materials and the routes of maritime exchange. From the Canadian observatory, we retrace the route of Mediterranean ceramics to analyse the connections between the western Mediterranean and the North Atlantic. This paper considers two possible diffusion routes. The first is via the interior waterway of the Canal du Midi and the Garonne, linking Sète and Bordeaux, and the second emanates from Marseilles and passes through the Strait of Gibraltar. Of the major maritime trades, the seasonal cod fishery forms a link between the Mediterranean and the Atlantic. The transatlantic route branches off to Marseille, the principal Mediterranean destination for dried cod. In this vast triangular network, sailors from Saint-Malo were most likely to clear the Strait of Gibraltar and thus prefer a maritime route over the interior waterway. After an examination of the commercial and navigational conditions along the Canal du Midi and the Garonne, we follow the peregrinations of Malouin sailors between the Atlantic ports, the Newfoundland havens and the Phocean city. Through the identification and dating of North Mediterranean ceramics found in Canada, this material culture sheds light on a discrete but persistent maritime network of the seventeenth and eighteenth centuries.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en