31 décembre 2009
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Édouard Ebel, « D’une légalité à l’autre : gendarmerie et épurations, 1815-1816 », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10.4000/abpo.81
Les années 1815 et 1816 constituent à bien des égards une période de mutation pour la gendarmerie, qui est frappée de plein fouet par une importante purge administrative. L’inspection générale, supprimée d’un trait de plume le 24 juillet 1815, est diluée dans la division de la gendarmerie et de la police militaire du ministère de la Guerre. Les mesures frappent principalement les grandes figures de la gendarmerie impériale et les officiers supérieurs : 82 % des colonels, 85 % des chefs d’escadron sont ainsi écartés. L’épuration des sous-officiers et gendarmes est également importante dans la mesure où près d’un militaire sur trois est placé en situation de retraite ou congédié. Ces hommes sont remplacés pour partie par des volontaires royaux, choisis surtout pour leur fidélité au roi. Ce bouleversement dans le recrutement marque une volonté de politisation de ce corps.