16 octobre 2016
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Lilian Pichot, « L’activité de travail du professeur de fitness au prisme de la solidarité technique », Activités, ID : 10.4000/activites.2797
Consacré à la vie de travail dans les petites entreprises de fitness, cet article dévoile une activité de travail qui dépasse les planifications usuelles. L’activité de travail dans les clubs de fitness donne à voir des scènes de travail que les concepts de travail d’organisation et de solidarité technique nous permettent de mieux saisir. L’agir au travail, inextricablement individuel et collectif, se forge dans une chaine d’interdépendances situées ici et là qui rassemblent exploitants, professeurs de fitness et usagers consommateurs. Ces interdépendances redéfinissent le travail d’organisation et l’accomplissement de soi au travail. Marqué par la promiscuité, le travail du prof de fitness s’appuie sur des ressources techniques, corporelles, cognitives et relationnelles qui tentent d’apprivoiser une somme d’incertitudes parmi lesquelles les intentions d’agir parfois dissimulées des destinataires du service. Ce faisant, l’activité professionnelle révèle une émancipation individuelle, affranchie des standards comportementaux indigènes. Elle est assujettie aux formes collectives plurielles du travail « en train de se faire », qui passe, outre la possession de capacités physico-techniques et corporelles, par l’appropriation de rôles adaptés à l’arène et taillés selon la réputation acquise.