Au-delà de l’intelligibilité mutuelle : l’activité collective comme transaction. Un apport du pragmatisme illustré par trois cas

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23 février 2015

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Alexandra Bidet et al., « Au-delà de l’intelligibilité mutuelle : l’activité collective comme transaction. Un apport du pragmatisme illustré par trois cas », Activités, ID : 10.4000/activites.632


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La notion d’interaction, au cœur de bien des approches issues de la tradition pragmatiste, a nourri des recherches focalisées sur la production d’intelligibilité mutuelle entre les participants, notamment dans le champ du travail. Cet article montre qu’il convient toutefois d’introduire une notion plus large, celle de transaction, pour caractériser l’apport de cette tradition. On peut alors saisir son actualité pour l’étude du travail dans nos sociétés de plus en plus technicisées et cosmopolites, en particulier là où l’activité est menée par des participants aux perspectives radicalement hétérogènes. Trois études de cas, respectivement dans un centre de contrôle du trafic téléphonique, dans des services pédiatriques de soins d’urgence, et sur la pratique de jeux en ligne au travail, viennent illustrer notre argument. Ces activités collectives ne reposent pas sur la recherche d’une intelligibilité mutuelle, mais sur des formes de vie développées au travail, des rencontres ponctuelles entre des engagements qui s’ignorent et l’entrelacement par chacune des activités. Dans ces contextes, la notion de transaction permet de porter une attention particulière au rôle des dispositifs numériques, des tiers et des rythmes personnels.

Interactions are at the core of major sociological approaches to work. Some lines of research have accounted for cooperative interactions which include incommensurate perspectives. But in this paper we argue that the notion of interaction needs to be extended to the notion of transaction, deeply rooted in the American pragmatist tradition. The shift from interaction to transaction allows for the study of a wide range of situations lacking mutual intelligibility. The main feature is the coexistence of cooperation and entirely asymmetric perspectives, not just for a transitory moment in the process of exchanging perspectives, but as a stabilized configuration. Such contexts mean coming to terms with long unnoticed but increasingly topical components of work environments. To understand these singular forms of coordination with minimal interactions, we need to take account of the role of digital artifacts, third-party participants, and personal rhythms. This paper draws on three studies conducted in different organizational settings: a telephone traffic control center, a pediatric emergency room, and on-line gaming in the workplace. Where collective activity does not mean mutual intelligibility, the analysis turns to the various forms of life developed in the process of work, the intermittent encounters between commitments that are unaware of one another, and the workers confronted with their multiple spaces of activity

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