Le travesti dans le théâtre du xixe siècle : une distribution à contre-genre ?

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28 février 2018

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Agôn

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Camille Khoury, « Le travesti dans le théâtre du xixe siècle : une distribution à contre-genre ? », Agôn, ID : 10.4000/agon.3448


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Quelques-unes des actrices les plus célèbres du xixe siècle ont laissé à la postérité le souvenir de leurs rôles travestis. C’est notamment le cas de Virginie Déjazet – au point que le déjazet est rapidement devenu synonyme de rôle travesti – ou encore de Sarah Bernhardt. Le travesti est alors un spectacle commun sur les scènes académiques françaises – tandis que certains rôles sont écrits pour être joués en travesti, de grandes actrices s’emparent de rôles masculins pour confronter leur génie à d’autres types de personnages. Cependant, l’aisance avec laquelle les travestis arpentent les scènes semble paradoxale dans un siècle où la distribution, régie par des règles strictes, se fonde essentiellement sur la vraisemblance. Certains auteurs choisissent au cours du siècle de proposer des distributions dites à « contre-emploi », allant ainsi à l’encontre des règles de la vraisemblance mais aussi de la tradition d’interprétation du rôle. Le « contre-emploi » est alors un outil de subversion des normes qui régissent l’économie de la distribution. Peut-on considérer le travesti comme une sous-catégorie du contre-emploi, une sorte de distribution à « contre-genre » qui ne remettrait pas seulement en question l’emploi traditionnel du personnage et de l’acteur, mais aussi son genre ? Dans quelle mesure l’utilisation du travesti est-il un choix de distribution subversif pour l’époque ?

Some of the most famous actresses of the 19th century have gone down in history due to their cross-dressing. This is the case with Virginie Déjazet – déjazet has become a synonymous with cross-dressing in the theatre – as well as Sarah Bernhardt. Cross-dressing is extremely common on the French academic stage – some roles are written to be played by a cross-dresser but several great actresses, in pursuit of acting challenges, have also played male roles. Nevertheless, the ease cross-dressers on the stage appears paradoxical in a century when casting, governed by strict rules, is essentially based on credibility. During the 19th century some authors chose to put forward a certain kind of casting known as “contre-emploi”, thus going against rules of plausibility and the traditional interpretation of these roles. The “contre-emploi” became a subversive tool to undermine the economy of casting norms. Can we consider cross-dressing as a sub-category of “contre-emploi”, a kind of “counter-gender” casting which would not only question the traditional “emploi” of the character and actor, but also his gender? How subversive is the choice of casting a cross-dressser in this era?

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